Mobilisation pour des pistes cyclables sans voitures
Publié le mercredi 05 juin 2013, 13:09 - Dans la presse - Lien permanent
Les cyclistes au quotidien, réunis au sein du Gracq, ont mené une action contre le stationnement abusif sur les pistes cyclables.
- Source : l’Avenir
- Auteur : B.W.
La voiture est stationnée le long du boulevard Zoé Drion. Juste sur la piste cyclable. Une demi-heure au moins a passé lorsqu’enfin, sa conductrice est de retour. La responsable locale du Gracq de Charleroi l’aborde : «Bonjour Madame. Savez-vous qu’en vous garant ainsi, vous risquez de mettre en danger les cyclistes qui doivent faire un écart sur la chaussée?» La réponse est spontanée : «J’étais en retard à mon rendez-vous, et c’était la seule place disponible. Même en payant.»
Hier après-midi, rejointe par quelques cyclistes au quotidien, Hélène Moureau a pris part à l’action décidée par son association dans une dizaine de villes wallonnes. «Nous voulons sensibiliser les automobilistes qui stationnent sur les bandes réservées aux cyclistes. Lorsque la voiture est vide de passagers, nous collons un “ post-it ”. Mais lorsque l’occasion se présente, nous en profitons pour entamer une conversation», poursuit la jeune femme.
Si le Gracq a décidé de mener cette action, c’est aussi parce que, à Charleroi en tout cas, cette infraction, passible d’une amende de 150 €, n’est guère réprimée. «Nous avons des difficultés à communiquer avec la police, assure sa responsable. Une fois que nous l’avions contactée, on nous a répondu ne pas savoir quelle procédure suivre pour régler le problème de stationnement…»
Le problème ne se limite toutefois pas à une question d’infraction et de répression, concèdent les cyclistes au quotidien. Si la disponibilité des places de parking n’est que rarement une bonne excuse, celle de places de parking de courte durée ou réservées aux fournisseurs est plus pertinente, notamment au boulevard Zoé Drion. «La stratégie du stationnement est à revoir», estime Hélène Moureau.
Dialogue prometteur
Les cyclistes quotidiens peuvent-ils espérer que les choses bougent? En tout cas, le dialogue semble s’être noué avec la nouvelle majorité. «Nous avons rencontré Paul Magnette. Des décisions ont été prises.» Ainsi, une personne sera affectée à l’étude des sens uniques limités (SUL) qui peuvent être empruntés par les cyclistes pour raccourcir leur itinéraire. Il y a du boulot : Charleroi n’en compte que 4 %… Un état des lieux sur le déplacement à vélo sera aussi réalisé et un observatoire du vélo a été créé. Un comptage a déjà eu lieu. Au mieux, on a recensé 5 à 6 cyclistes à l’heure de pointe au rond-point du Marsupilami, au Viaduc. Le but est de faire un comptage tous les semestres pour évaluer l’impact des aménagements.
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